Concours écriture 1er avril - Texte n°3

Le plafond ne change pas, je m’ennuie tant dans ce canapé. Je croie que c’est la première fois que cela m’arrive. De plus, John le rouge qui demeure pour moi un simple nom me démoralise. Que puis-je donc faire ? Ah ! J’ai une idée qui m’occupera, j’espère, la journée. Je téléphone donc à Lisbon, elle est sur une enquête assez ennuyeuse pour laquelle je ne bougerais pas le petit doigt. En me répondant, elle croit que je travaille dur pour trouver le meurtrier. Pour réussir mon plan maléfique, je lui dis que j’ai un plan pour coincer l’assassin et qu’il me faut très vite un fouet en cuir avec des pompons accrochés au manche. Je n’ai aucune envie de me montrer dans un sex-shop et je sais qu’elle non plus mais elle ferait n’importe quoi pour résoudre une enquête. Elle me demande pourquoi et comme toujours je laisse planer le doute.

Elle revient avec le fouet, honteuse. Elle n’est jamais entrée dans une boutique comme celle-ci, prude et pauvre Lisbon. Je lui explique mon plan qui est tout autre que ce qu’elle espérait. Elle me donne une petite tape avec son sourire qui fait ressortir sa petite fossette et me dit qu’elle est de la partie. Je n’aurais pas crue cela d’elle. Je lui dis d’occuper Grace pendant une ou deux heures le temps que j’exécute mon plan.

Je pénètre dans l’appartement de cette chère Grace qui est en train de résoudre une enquête bidon. Je prends un crayon et un bon de papier sur lequel je m’efforce d’imiter l’écriture de Rigsby. J’ai bien regardé comment il bougeait son crayon, comment il le tenait donc je devrais réussir à l’imiter à la perfection.
               « Chère Grace,
Comme tu le sais je t’aime. Mais j’ai compris que ce n’était pas réciproque. Je rêve de toi dans mon lit chaque fois que je ferme les yeux. Peut-être pourrais-tu être mon sex-friend ? Je te laisse un fouet que tu trouveras dans ton lit. Je suis maso, je pense que tu le comprendras vite en voyant la tête de celui-ci.
En espèrent que tu me dises de te rejoindre avec des menottes ! »

Je place le fouet sur le lit. Quel fou pourrait aimer cela ? Je suis mort de rire intérieurement.

Je rejoins Lisbon qui elle ne peut se retenir de rire. Elle demande à Grace de retourner chez elle prendre une tenue de rechange classe pour un plan de Jane, de moi donc.

Il est dix-huit heures, Van Pelt revient en furie. Elle prend Rigsby à part et le gifle. Nous sommes tous deux morts de rire. Je ne sais pas si nous allons lui révéler que c’est nous mais elle le devinera d’elle-même. Ou Rigsby le fera mais pour le moment, savourons !